Article par Nancy Carrier, Maman de Flavie et Éloïse Poupart, bâtisse des Loutres
« Ah! C’est drôle! Vous dites « Madame » Caroline! »
« Oh! Et vous, votre enseignante c’est « Annie », sans Madame? ».
En décembre dernier, les Renardeaux Fouineurs de l’école Freinet de Québec, bâtisse des Loutres, ont reçu la visite de leurs correspondants et correspondantes du programme d’éducation internationale de l’École Chabot. Cette journée s’est inscrite dans un projet beaucoup plus grand, une correspondance entre deux classes d’enfants du même âge, qui évoluent au sein de deux pédagogies différentes. Notamment parce qu’elle donne du sens aux expériences quotidiennes, parce qu’elle favorise la communication et parce qu’elle stimule la coopération, la correspondance est un outil de choix en pédagogie Freinet.
Comme le précise Annie Robitaille, enseignante au 1er cycle à l’École Freinet de Québec : « Écrire, partager, communiquer pour vrai, voilà une des bases de la pédagogie. La correspondance est donc une richesse. Les correspondants nous font découvrir leur quotidien, leur vécu et à notre tour nous leur partageons nos découvertes. C'est très riche! ». C’est pour cette raison qu’elle et Madame Caroline de l’école Chabot misent sur le partage des quotidiens de chaque classe, sur l’échange. Les fréquences des communications ne suivent pas un calendrier. On ne mise pas sur la quantité, mais sur la qualité de la communication. Les colis circulent donc entre les deux écoles de Charlesbourg, avec des parcelles du vécu des enfants… Éloïse, qui est en première année à la bâtisse des Loutres, explique la magie de la correspondance: « J’aime écrire une lettre et choisir les mots ». Provoquer la rencontre entre les deux classes était une belle occasion de mettre des visages sur les mots échangés. Tous les Renardeaux ont mis la main à la pâte pour préparer cette journée d’accueil.
Le grand jour arrivé, Simon et Félix-Antoine enfilent leur manteau pour aller accueillir leurs invités à la porte de l’autobus, afin de les conduire à la classe. L’excitation des Grands Chercheurs de l’école Chabot est palpable! Pour briser la glace, les Renardeaux ont choisi de jouer au jeu de la « toile d’araignée ». Tisser des liens avec des bouts de laine est suffisant pour venir à bout de la timidité partagée. Les échanges sont riches et les Grands Chercheurs font notamment une présentation sur le stress, un partage de connaissances que les Renardeaux apprécient particulièrement.
Au moment du repas, la crainte de manquer d’espace aux tables s’estompe rapidement quand les enfants de 6 à 8 ans s’assoient spontanément par terre en n’hésitant pas à se mélanger, peu importe l’école d’origine. Justine de l’école Chabot explique ce qu’elle apprécie du moment : « J’aime ça parce qu’on peut leur parler! ». Suite au repas, les Renardeaux ne sont pas peu fiers de partager l’expérience des histoires TRÈS animées de leur merveilleuse enseignante-conteuse, Annie. La journée se termine à l’extérieur. Les amis de l’école Chabot sont bien heureux de découvrir les glissades de neiges que certains comparent même à celles du Village des sports! À l’arrivée de l’autobus, les aurevoirs sont accompagnés de la promesse de se réécrire bientôt.
Cette journée aura certainement permis aux enfants des deux écoles de constater que les « manières de faire » diffèrent selon le milieu, mais que lorsque tout le monde y met du sien et marche vers l’autre, les liens se tissent et les laines se mélangent, comme dans l’activité qui a ouvert cette journée mémorable…
Bricolage fait avec les correspondantes et les correspondants
La lecture d'Annie débute
La lecture d'Annie prend vie